LE KAVE SE REBIFFE

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jeudi 5 octobre 2017

La Kave à Vik Thor


"La science, comme la poésie, se trouve, on le sait, à un pas de la folie."
La Disparition de Majorana - Leonardo Sciascia




Il est de retour, l'ami Vik Thor est au comptoir de la Kave pour trois textes, assis sur le banc lors du jour du saigneur alors que des enfants meurent en jouant.



Ce n'est pas une poésie
mais une grande tragédie
sur des terres trop sanglantes
face aux nations indifférentes
des enfants meurent en jouant
car coupables d'être innocents.

On bombarde leurs territoires
pillés par une armée sans gloire
que peuvent faire quelques pierres
contre des brutes sanguinaires
les colons sont leurs charognards
se répandant tels des cafards.

Et sous chaque pluie de bombes 
on compte les enfants qui tombent
cris de douleur de leurs parents
sur la plaine des hurlements
anges du ciel assassinés
le Monde veut les oublier.

Ce n'est pas une poésie
mais une grande hégémonie
que de peuples martyrisés
sous les pays aux yeux baissés
les enfants meurent de jouer
coupables d'être abandonnés.

Vik



Bof, just'un p'tit coup de gueule

Déjà plus de deux mille ans
que sur cette croix j'attends
que les hommes soient meilleurs
pour un peu plus de bonheur.

Mais ils ne savent quoi faire
sinon la guerre à leurs frères
détruisant l'humanité
avec leurs atrocités.

Ils font mourir les enfants
coupables d'être innocents
semant la désolation
ils détruisent les nations.

Alors permettez-moi, Père,
de redescendre sur terre
m'occuper de mes brebis
j'arrive avec mes Uzis!!!

Vik



Quand je passe sous ce pont
c'est tout mon corps qui se braque
il n'y a plus de cartons
plus rien de son bric à brac.

Sur le banc il était là
René c'était un mec bien
toujours à dire "ça va?"
René c'était mon copain.

Ici c'était son domaine
il t'y racontait sa vie
celle d'avant ses déveines
quand il avait des amis.

Il te lisait ses voyages
dans les bandes dessinées
de ses nombreux tatouages,
seul bien qu'il eut possédé.

Il avait couru le monde
derrière des chars d'acier
pour une paix vagabonde
qu'il n'a jamais pu trouver.

C'était ses dernières guerres
qui l'avaient poussé ici
jusqu'au bout de ses misères
à manger du pain rassis.

Toujours prêt à partager
même ce qu'il n'avait pas,
de ses rires édentés
il chantonnait d'être là.

Et moi j'aimais me poser
pour parler de tout, de rien
cinq minutes d'amitié
c'est fou com' ça fait du bien!

Mais il est parti depuis
vaincu par "la sale grippe",
c'est sûr maintenant il vit
au pays des braves types.

Si le banc est déserté
un autre viendra sans doute,
la rue est très fréquentée
pour y terminer sa route.

Si tous les Renés du monde
pouvaient se donner la main
on entrerait dans la ronde
de l'amour de son prochain...

Vik

YES OUI KAVE!