Anti manifestant, tu perds ton sang-froid.
ou Manifester, un droit fondamental sous la menace
Depuis plusieurs mois (voire années), une triple menace nous guette :
notre droit fondamental de manifester, notre droit inaliénable à la liberté d'expression, notre droit élémentaire de circuler librement dans les rues de nos villes.
Depuis plusieurs mois (voire années), une triple menace nous guette :
notre droit fondamental de manifester, notre droit inaliénable à la liberté d'expression, notre droit élémentaire de circuler librement dans les rues de nos villes.
Nous sommes en 2018 et on aurait tendance à penser que ces droits-là se sont encore détériorés. Pour avoir manifester à de multiples reprises au cours de mon demi-siècle de vie, je fais le constat amer que sous la mandature Macron, les exactions policières se sont démultipliées durant les manifestations. Pourtant, ces mobilisations ne s'interrompent pas pour autant, au contraire elles ont un effet de plus en plus rassembleur. Alors la menace n'est pas fantôme, elle est bien présente et les comportements disproportionnés des robocops français ne semblent pas vouloir s'arrêter, il va donc falloir s'adapter à cette évolution néfaste.
Manifestants rebiffeurs, malgré tout, gardons notre sang-froid et soyons vigilants.
Le droit de manifester est menacé, alors la liberté d'expression est en danger.
L'ONU colle d'ailleurs la France à l'amende avec un rapport qui pointe l'usage "excessif" (et c'est un terme bien gentil...) des méthodes employées par les forces de l'ordre ces derniers mois.
En réalité, pas besoin de lire un rapport onusien pour savoir cela. On pratique suffisamment la police d'état ces derniers mois pour savoir que la police est bien devenue un danger pour les manifestants même pacifiques se contentant de déambuler en criant des slogans.
Depuis le début de la mandature Macron, de mémoire de (vieux) manifestant, jamais je n'avais vu la police se comporter ainsi, jamais en pleine manif je n'avais vu des personnes âgées se faire matraquer comme cela, jamais je n'avais vu autant de grenades lacrymos balancées au hasard, jamais je n'avais vu tant de tirs de flashball, même durant le mandat de Sarkozy et les grèves pour la retraite, c'est tout dire...
Stop à la violence étatique et à la perte de contrôle totale des forces de l'ordre durant les rassemblements de foules revendicatives. Vous les anti manifestants, vous avez perdu votre sang froid, officiers et simples policiers compris.
Nous avons le droit fondamental de manifester notre désaccord sans risquer d'être menacés, blessés, attaqués, interpellés ou humiliés par des gens casqués auxquels nous contribuons au paiement de leurs salaires chaque mois.
Vous êtes un service public.
Le ministère de l'intérieur n'a pas encore été privatisé il semblerait, à moins que...
Vous êtes donc sous les projecteurs plus que beaucoup d'autres agents de la fonction publique.
Dorénavant, tout le monde vous voit, on est en 2018, il y a des centaines de téléphones qui vous filment, qui retransmettent en direct, qui témoignent des faits.
La TV passe les images qu'elle choisit, les gens lambdas eux vous diffusent en mondovision sur internet sans aucun filtre. Dans une démocratie, comment voulez-vous que ces images diffusées en boucle ne tendent pas à nous faire penser que nous serions plutôt en dictature ?
Rien que vos tenues noires bleu nuit relèvent d'une imagerie terriblement négative.
Bien sûr, vous m'opposerez l'argument inévitable (et relayé toujours en masse par les médias) des casseurs et des manifestants agressifs qui veulent en découdre avec vous, mais finalement cette "guerre" entre vous et ces gens hostiles, à qui la doit-on vraiment ? Est-ce de votre faute ? Est-ce la faute des grévistes ou manifestants ?
Policiers, gendarmes, CRS, posez vos boucliers, déposez vos casques, rangez vos matraques, et rejoignez-nous afin de manifester pour nos droits à tous sans exception.
Vous êtes dans la même merde que nous, vous êtes embarqués sur la même galère que nous, votre pouvoir d'achat et vos salaires sont aussi misérables que nous, vos retraites seront aussi pourries que les nôtres, l'une des inquiétudes de la finance serait d'ailleurs que vous jetiez un coup d'oeil à vos fonds de pensions et caisses de retraites, enfin bon, nous on dit ça, on dit rien.
Votre point d'indice, il est gelé depuis combien de temps au fait ?
Comment faudra-t-il vous l'expliquer ? Vous n'êtes pas informés à l'ère de la communication ? Quand réaliserez-vous que vous faites partie d'un même et seul peuple ? L'état d'urgence n'est pas celui que vous croyez., même voter en 49.3. L'urgence sociale et climatique vous concerne tout autant, et l'ironie, c'est que vous défendez un système qui est en train de plonger votre corporation (et une planète) dans le chaos. Vous êtes censés protéger la population, pas lui casser la gueule, ça vous plait d'être comparer à une milice à la Pinochet, d'être vilipender partout sur les réseaux sociaux et dans la rue? Et que se passerait-il si vos propres familles se tenaient face à vous durant les mobilisations ?
Reprenez votre place aux côtés de la population. En tant que citoyen(ne)s. Maintenant.
Manifestants rebiffeurs, malgré tout, gardons notre sang-froid et soyons vigilants.
Le droit de manifester est menacé, alors la liberté d'expression est en danger.
L'ONU colle d'ailleurs la France à l'amende avec un rapport qui pointe l'usage "excessif" (et c'est un terme bien gentil...) des méthodes employées par les forces de l'ordre ces derniers mois.
En réalité, pas besoin de lire un rapport onusien pour savoir cela. On pratique suffisamment la police d'état ces derniers mois pour savoir que la police est bien devenue un danger pour les manifestants même pacifiques se contentant de déambuler en criant des slogans.
Depuis le début de la mandature Macron, de mémoire de (vieux) manifestant, jamais je n'avais vu la police se comporter ainsi, jamais en pleine manif je n'avais vu des personnes âgées se faire matraquer comme cela, jamais je n'avais vu autant de grenades lacrymos balancées au hasard, jamais je n'avais vu tant de tirs de flashball, même durant le mandat de Sarkozy et les grèves pour la retraite, c'est tout dire...
Stop à la violence étatique et à la perte de contrôle totale des forces de l'ordre durant les rassemblements de foules revendicatives. Vous les anti manifestants, vous avez perdu votre sang froid, officiers et simples policiers compris.
Nous avons le droit fondamental de manifester notre désaccord sans risquer d'être menacés, blessés, attaqués, interpellés ou humiliés par des gens casqués auxquels nous contribuons au paiement de leurs salaires chaque mois.
Vous êtes un service public.
Le ministère de l'intérieur n'a pas encore été privatisé il semblerait, à moins que...
Vous êtes donc sous les projecteurs plus que beaucoup d'autres agents de la fonction publique.
Dorénavant, tout le monde vous voit, on est en 2018, il y a des centaines de téléphones qui vous filment, qui retransmettent en direct, qui témoignent des faits.
La TV passe les images qu'elle choisit, les gens lambdas eux vous diffusent en mondovision sur internet sans aucun filtre. Dans une démocratie, comment voulez-vous que ces images diffusées en boucle ne tendent pas à nous faire penser que nous serions plutôt en dictature ?
Rien que vos tenues noires bleu nuit relèvent d'une imagerie terriblement négative.
Bien sûr, vous m'opposerez l'argument inévitable (et relayé toujours en masse par les médias) des casseurs et des manifestants agressifs qui veulent en découdre avec vous, mais finalement cette "guerre" entre vous et ces gens hostiles, à qui la doit-on vraiment ? Est-ce de votre faute ? Est-ce la faute des grévistes ou manifestants ?
Policiers, gendarmes, CRS, posez vos boucliers, déposez vos casques, rangez vos matraques, et rejoignez-nous afin de manifester pour nos droits à tous sans exception.
Vous êtes dans la même merde que nous, vous êtes embarqués sur la même galère que nous, votre pouvoir d'achat et vos salaires sont aussi misérables que nous, vos retraites seront aussi pourries que les nôtres, l'une des inquiétudes de la finance serait d'ailleurs que vous jetiez un coup d'oeil à vos fonds de pensions et caisses de retraites, enfin bon, nous on dit ça, on dit rien.
Votre point d'indice, il est gelé depuis combien de temps au fait ?
Comment faudra-t-il vous l'expliquer ? Vous n'êtes pas informés à l'ère de la communication ? Quand réaliserez-vous que vous faites partie d'un même et seul peuple ? L'état d'urgence n'est pas celui que vous croyez., même voter en 49.3. L'urgence sociale et climatique vous concerne tout autant, et l'ironie, c'est que vous défendez un système qui est en train de plonger votre corporation (et une planète) dans le chaos. Vous êtes censés protéger la population, pas lui casser la gueule, ça vous plait d'être comparer à une milice à la Pinochet, d'être vilipender partout sur les réseaux sociaux et dans la rue? Et que se passerait-il si vos propres familles se tenaient face à vous durant les mobilisations ?
Reprenez votre place aux côtés de la population. En tant que citoyen(ne)s. Maintenant.
https://www.lepoint.fr/societe/violences-policieres-l-onu-met-la-france-a-l-amende
Vidéo documentaire de 2017 et enquête sur le droit de manifester en France aujourd'hui.
Vidéo documentaire de 2017 et enquête sur le droit de manifester en France aujourd'hui.
Sources Amnesty international France, Youtube :
"En #France,
dans un pays connu pour ses fortes mobilisations sociales, l’état
d’urgence a été détourné pour restreindre les libertés de manière
disproportionnée. Le droit fondamental de manifester n’est pas respecté :
interdictions individuelles de manifester, #manifestations et rassemblements interdits, aggravation du recours à la #violence par les forces de l’ordre."
"Depuis
près d’un an, nous avons enquêté sur le respect du droit de
manifestation pacifique en France. Le constat est sans appel :
l’application de l’état d’urgence et un usage disproportionné de la
force ont restreint ce droit fondamental de manière préoccupante.
Le droit de manifester est un droit fondamental, indispensable à la liberté d’expression,
et à la possibilité de revendiquer ses opinions et ses droits. Il ne
peut être restreint qu’à des conditions très strictes . Les autorités
ont pour responsabilité de protéger tous nos droits fondamentaux,
pourtant, ils sont de plus en plus présentés comme secondaires voire
comme des menaces qu’il faudrait donc limiter"
Interview de Nicolas Krameyer, responsable du programme Libertés, Amnesty International France. Témoignages d’Aubépine Dahan et Laurent Theron
Pour en savoir plus : https://www.amnesty.fr/liberte-d-expr...