« Vous êtes prisonnier d’un système de civilisation qui vous pousse plus ou moins à détruire le monde pour survivre. » Daniel Quinn
Demandez le programme vert!
Il est horrible et insupportable de constater que nous devons combattre nos propres gouvernements pour sauver l'environnement ou ce qui peut encore l'être.
L'écologie n'est pas et ne sera jamais un parti politique.
C'est notre vie, c'est notre bien commun à tous.
Nous avons plus besoin de la terre qu'elle n'a besoin de nous.
En revanche, si l'écologie n'est pas un parti politique, l'écologie est politique.
L'écologie politique est devenu un sport de combat comme dirait l'autre.
Quels sont les programmes verts dans cette campagne présidentielle?
Où comme le dit l'ami jack au comptoir: "On a aussi besoin d'un programme "Bleu", les océans sont dans un foutu état."
L'urgence de la situation dû au changement climatique et à l'impact négatif de l'humain sur son habitat est-elle bien assimilée ou sommes-nous toujours dans le déni absolu de nos dirigeants et de leurs militants les plus farouches?
A l'heure où partout dans le monde, des événements climatiques provoquent des désastres ou que des peuples en sont réduits à se battre contre les grosses compagnies ou les gouvernements pour stopper l'hémorragie de la folie humaine envers la planète, est-ce que notre classe politique française a évolué sur la question, a pris conscience de la gravité de la situation?
Je ne peux pas, je ne veux pas croire que l'ignorance et/où l'appât du gain seront les seuls horizons indépassables de nos politiques concernant l'écologie, et pourtant...
Tant de questions fondamentales sont à poser dans ce domaine de l'écologie:
Le nucléaire, la notion de croissance ou de décroissance, les changements climatiques, la pollution, notre rapport aux animaux, notre rapport à l'alimentation en général, le développement soutenable, l'agriculture industrielle (que personnellement je bannirais purement et simplement), les politiques énergétiques, la préservation des terres et des forêts, l'accès à l'eau, etc etc... Y a du boulot non?
Alors pour ceux qui ont l'intention de voter en Avril et même pour ceux qui s'abstiendront ou voteront blanc, regardons un peu le programme des candidats grâce au site Mr Mondialisation qui a publié l'analyse de Greenpeace France sur les cinq candidats principaux à la pestilentielle.
Ils ont pris le parti de ne regarder que les cinq plus "gros" candidats, j'imagine que cela était fastidieux de regarder tous les programmes, même si cela est susceptible d'être intéressant aussi.
Cependant, la prise de conscience des politiciens est une chose attendue par de plus en plus d'électeurs (enfin c'est un voeu de ma part...) et il est intéressant de voir si le sujet d'un programme vert fait vraiment parti des priorités des uns et des autres ou si comme à son habitude, le corps politique fera passer à la trappe les belles paroles pour continuer pendant cinq longues années la mise en pièces délibérée de nos ressources et de notre écosystème français, européen, mondial.
Voilà, vous pouvez retrouver les articles sur les deux liens un peu plus bas.
Sur le site de Greenpeace, vous avez l'explication du pourquoi le choix de cinq candidats.
Vous avez aussi la transcription de l'article de Mr Mondialisation à la suite du présent texte.
Tout au long de la campagne, Greenpeace réactualisera l'article selon les annonces et les mensonges promesses électorales qui seront lancées à la volée seront proposées par les candidats.
Alors paroles paroles paroles ou bien des actes réels?
Cette planète ne peut pas/plus soutenir ce système.
Il n'y a pas de planète B.
Présidentielle 2017 : le programme le plus « écolo » selon Greenpeace
Source: Mr Mondialisation; Greenpeace France
Afin de « décrypter et commenter les principales composantes environnementales des différents programmes des candidats » et « éclairer les électeurs dans leur choix » , Greenpeace a publié sa propre grille d’analyse. L’ONG veut proposer un regard objectif dans l’intérêt de la Terre et de ceux qui y vivent. En voici le résumé.
Trop souvent, les élections tournent en guerre de personnalités et certains candidats n’hésitent pas à axer leur communication sur la forme plutôt que le fond. Mais que promettent concrètement les différents programmes pour la planète ?
Pour aider les électeurs à comprendre les projets des candidats à la présidentielle en matière environnementale, Greenpeace vient de mettre en ligne une analyse des propositions respectives de cinq d’entre eux, à savoir François Fillon, Marine Le Pen, Benoît Hamon, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.
L’ONG tient à préciser que ce travail a été réalisé en toute indépendance et que l’ONG ne soutient ni parti, ni candidat. Ce travail s’appuie uniquement sur les programmes, les déclarations publiques et les décisions prises par les candidats ou des représentants de leur formation.
Comme le suggère la lecture des différentes analyses, Greenpeace a choisi une définition forte et engagée de l’environnement, qui est entendue ici dans son sens politique : quelles décisions pour un monde plus propre ? Quand on sait que 25% des morts infantiles sont dues à la pollution, que la pollution atmosphérique coute plus de 100 milliards d’euros par an à la France tout en étant la troisième cause de mortalité, que nous traversons une extinction historique des espèces animales et que le changement climatique pourrait mettre à mal notre capacité à simplement vivre sur Terre, il semble évident que la vision écologique du prochain président français pèsera dans la balance de l’avenir de l’écosystème. Il ne s’agit donc pas simplement de réduire un peu les gaz à effet de serre ou d’augmenter le nombre de panneaux solaires, mais de faire de l’écologie une composante structurelle de la société. En ce sens, l’écologie doit servir de levier à un changement des rapports de force au sein de la société en faveur des citoyens, aussi bien en France qu’ailleurs, mais aussi concernant les rapports internationaux. À ce titre, l’ONG aborde également les questions relatives aux migrations, au nucléaire militaire et à la défense.
L’analyse des différents programmes est donc faite à la lumière de l’expertise et des positions de Greenpeace en matière d’environnement.
François Fillon
Ce serait un euphémisme que de dire que François Fillon n’est pas très concerné par l’environnement. « Aucune des 15 “mesures phares” du candidat des Républicains n’a un rapport avec la protection de l’environnement », alerte Greenpeace, selon qui François Fillon « réduit la protection de l’environnement à une variable d’ajustement ». En témoigne sa volonté de s’attaquer au principe de précaution, dont il affirme qu’il nuit à l’économie, et donc à la croissance. Le candidat défend donc une vision purement économico-centrée de la société, celle-là même qui mène le monde à sa perte.
En ce sens, il n’est pas étonnant que le candidat du parti des Républicains ne remette aucunement en cause le nucléaire, et prévoit même un allongement de la durée de vie des centrales. Ses propositions concernant les énergies renouvelables ne sont pas « consistantes », les objectifs n’étant pas chiffrés, révèle Greenpeace. On ne s’étonnera donc pas non plus que François Fillon souhaite soutenir un modèle agricole fortement industrialisé et qu’il considère, comme Donald Trump, les réglementations environnementales trop contraignantes dans le secteur. « La vision de François Fillon sur l’agriculture est celle de la FNSEA : productiviste, sous perfusion, technoscience », résume Greenpeace, soulignant d’ailleurs que le mot « bio » n’apparaît qu’une fois dans les douze pages du programme consacrées à la question.
Greenpeace met également en garde : François Fillon veut augmenter les dépenses relatives à la défense, notamment « en forçant le très coûteux outil de dissuasion nucléaire français ». Or rappelle l’ONG, non seulement la prolifération de ces armes met en danger l’humanité, mais en plus, d’autres dépenses sont urgentes, particulièrement en matière sociale et environnementale.
Benoît Hamon
Bien que le candidat du Parti socialiste ait donné une place importante à la question climatique dans son programme, Greenpeace reste prudent : en effet, le candidat porte une partie de l’héritage laissé par le quinquennat de François Hollande, qui, en ce qui concerne le climat « aura été celui des occasions manquées ». Greenpeace se félicite que Benoît Hamon veuille sortir du nucléaire et des énergies fossiles d’ici 2050 – depuis le ralliement de Yannick Jadot en Février, mais regrette le manque de précisions sur la question. « Difficile pour les électeurs de se fier à une telle promesse si le candidat ne livre pas plus de détails sur les moyens d’y parvenir », résume-t-on. Pour cause, une telle déclaration ne constitue pas un plan précis en matière de transition. Quid de la méthodologie ?
En matière agricole, l’ONG décerne des bons points au candidat, dont le programme est « ambitieux » : « il entend, d’un côté, réduire l’usage des pesticides chimiques et, de l’autre, favoriser par différents moyens l’agriculture biologique en France ». Il prévoit notamment d’augmenter la part du bio dans les cantines (50%) et veut se servir de la PAC pour aider les agriculteurs à la reconversion. C’est bien « un changement de modèle » que soutient Benoît Hamon, mais pas de manière totalement volontaire.
Greenpeace rappelle également que le candidat remet en cause la croissance économique, qu’il a plusieurs fois dénoncé. Bien que l’ONG « apprécie » ce discours, elle reste prudente : le programme d’Hamon ne décrit pas suffisamment le modèle alternatif, pour que son « discours engagé » gagne « une crédibilité forte ». Des propositions concrètes et détaillées sont donc nécessaires que ces mots ne restent pas que des slogans en vue de gagner des voix. Enfin, Benoît Hamon souhaite « une augmentation incompréhensible et incohérente des dépenses militaires » ce qui est, comme pour Fillon, un non-sens. Il nous semble difficile de ne pas y voir un lien avec les récentes déclarations de l’OTAN invitant ses membres à augmenter leurs dépenses militaires.
Marine Le Pen
Greenpeace souligne d’entrée : « Le caractère irréconciliable des valeurs du FN avec celles qui nous animent ne nous dissuade pas de tenter d’éclairer les électeurs potentiels de Marine Le Pen sur ses propositions environnementales ». D’ailleurs, sur la question, on pourrait se méprendre, puisque le FN « essai de verdir son image« depuis peu, en dépit de sa négation en matière de changement climatique. Pourtant, insiste l’analyse, « si le revirement peut parfois paraître spectaculaire sur certains sujets, le parti d’extrême-droite maintient une ligne nationaliste et excluante, incompatible avec la notion même d’écologie ».
Ainsi, la protection de l’environnement sert une logique nationaliste et une vision productiviste traditionnelle. « Le fameux slogan altermondialiste ‘penser global, agir local’ est tristement détourné pour devenir un penser et agir local » sans considération pour le monde dans son ensemble. L’instrumentalisation de la cause entre en désaccord avec les valeurs de l’ONG et des militants de l’écologie politique. « Imaginer que l’on puisse simplement fermer hermétiquement les frontières et échapper ainsi aux malheurs du monde est non seulement une vue étroite de la marche de la planète mais témoigne aussi d’une conception égoïste et misanthrope ».
D’autant que les apparences sont trompeuses. Au delà des effets d’annonce, le programme de Marine Le Pen ne contient que peu de propositions concrètes ou pratiques. Par ailleurs l’ONG révèle des contradictions, telles que le soutien au nucléaire ou la volonté de « décréter un moratoire immédiat sur les éoliennes » au profit d’autres industries de l’énergie. Dans le domaine agricole, le produire local devient un argument nationaliste. Pourtant, « la seule origine française de la production agricole ne garantit pas que l’environnement soit respecté ! ». Or ici, les propositions manquent encore. Si Marine Le Pen prend position contre les fermes-usines et les OGM, elle n’évoque pas la problématique posée par l’excès de consommation de la viande. Par ailleurs, Marine Le Pen s’inscrit radicalement en faveur de la chasse. Sur un communiqué officiel disponible sur le site de la candidate, on peut lire « Contre les écolos, pour la chasse au gibier d’eau !« . De plus, les invectives « anti-écolos » sont monnaie courante dans la bouche des élus du Front National, de même que les baisses de budget touchant les associations de terrain dans les municipalités FN. Il y a donc très peu à espérer de ce parti qui, derrière les slogans, reste dans sa lignée réactionnaire et conservatrice. Enfin, rappelle Greenpeace, le programme de Marine Le Pen augurerait « une course insensée à l’armement du pays ». Dans quelles intentions ?
Emmanuel Macron
Le candidat se voudrait révolutionnaire, pourtant, « la recette d’Emmanuel Macron sur l’environnement est bien fade », résume Greenpeace. La lecture du programme laisse un goût de déjà vu, tant le programme qu’il propose ressemble à celui avancé par François Hollande, il y a cinq ans. Et tout le monde a déjà pu en avoir un aperçu. Greenpeace insiste sur le manque de cohérence du programme ainsi que son « flou ». Le candidat fait des propositions dont l’application est déjà établie, notamment la fermeture des centrales à charbon en France d’ici 2023. Par ailleurs, « concernant la transition énergétique, Emmanuel Macron vise une réduction à 50% de la part du nucléaire à l’horizon 2025 ». Avec cet objectif, le candidat d’En Marche ! annonce simplement… qu’il respectera la loi de transition énergétique, votée en 2015. » En outre, le candidat soutient la recherche sur les gaz de schistes, « de l’argent jeté par les fenêtres étant donnée l’absolue nécessité de laisser dans le sol les hydrocarbures inexploités afin de lutter contre le réchauffement climatique », selon Greenpeace.
En matière agricole, Greenpeace estime que les changements proposés par Emmanuel Macron sont insuffisants. « Sur le bio, Emmanuel Macron surfe sur la vague tout en restant flou sur la suite et son engagement », et les propositions concrètes sont trop peu nombreuses pour savoir comment il compte s’y prendre pour soutenir la transition. La question de la viande est absente de son programme et comme sur beaucoup de points, Macron renvoie les décisions cruciales au lendemain de son élection, en appelant l’organisation d’un « Grenelle de l’Alimentation ». « Au final, pas un mot sur les changements radicaux de système agricole qu’il est urgent d’opérer et beaucoup de zones d’ombre ou de flou qui ont de quoi inquiéter », conclue l’analyse. Enfin, Greenpeace rappelle que Macron souhaite lui aussi augmenter le budget de la défense.
Jean-Luc Mélenchon
« Jean-Luc Mélenchon a clairement enrichi ses connaissances et musclé son programme sur l’écologie », débute Greenpeace, qui salue sa remise en cause du productivisme et sa « rupture avec le dogme de la croissance à tout va ». Cependant, regrette l’ONG, « il passe sous silence les nombreux progrès (sur les OGM, les produits chimiques, etc.) obtenus grâce à notre modèle européen ». Jean Luc Mélenchon, avec son mouvement la France Insoumise, a fait de l’environnement l’un des points centraux de son programme l’Avenir en Commun. L’État sera un moteur de la transition, notamment par l’intermédiaire d’importants investissements dans les secteurs verts. La « logique de ‘planification écologique’ met en évidence la nécessité d’une action forte de l’État », une démarche partagée par Greenpeace, qui appelle cependant le candidats à expliciter certaines de ses propositions, notamment celle relative à la règle verte qui « impose de ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer ».
Les propositions du candidat étant très développées dans son programme, Greenpeace en fait une critique précise et constructive. L’ONG, salue la volonté de Jean-Luc Mélenchon de sortir du nucléaire et des énergies fossiles d’ici 2050, tout en rappelant que cela signifierait malgré tout une prolongation de la durée de fonctionnement de certaines centrales, prolongation « coûteuse et risquée » selon l’ONG. Greenpeace, pour sa part propose d’en sortir d’ici 2035. Globalement, le candidat se distingue cependant par une certaine logique : « il décline […] toute une série de mesures au service de la sobriété et l’efficacité énergétiques« , s’oppose à l’aéroport Notre-Dame des Landes, refuse « toute recherche et exploitation des gaz de schiste« , rejette les traités de libre échange CETA et TAFTA, et « appelle à un ré-équilibrage des modes de transports ».
En matière agricole, le caractère « ambitieux » du programme laisse entrevoir un changement structurel et une sortie du modèle productiviste : si la France reste dans l’UE, le candidat propose de « transform[er] en profondeur les institutions actuelles afin de faire émerger un modèle de société solidaire et écologique. Les propositions sont nombreuses ». Cependant, Greenpeace met en garde contre le « plan B » (sortie de l’UE) : « En cas de retrait de l’UE, la France risquerait de connaître une nette régression sanitaire et environnementale ». Au niveau national, Greenpeace se félicite de la proximité des positions du candidat avec les siennes. Les propositions sont nombreuses : il s’agit « d’abandonner les projets de fermes usines, de développer l’agriculture écologique sans pesticide chimique et sans OGM, de promouvoir les circuits courts et la vente directe, de plafonner les marges de la grande distribution, de développer un système libre de droit pour les semences paysannes, et enfin de passer à une alimentation 100% biologique et locale dans la restauration collective d’ici 5 ans en réduisant en parallèle la part de viande dans l’alimentation ». Greenpeace précise en outre qu’il est « le seul candidat à s’attaquer concrètement à la toute-puissance de la FNSEA ». L’ONG en appelle cependant à plus de précisions quant à leur mise en œuvre concrète.
En ce qui concerne enfin les parties du programme consacrées à la mer et aux forêts, Greenpeace évoque certaines réticences. L’ONG suggère qu’avant d’être un enjeu économique, la mer doit faire l’objet de protection. Pour ce qui est des forêts, l’ONG salue l’intérêt du candidat pour la gestion durable des forêts françaises, tout en regrettant l’absence de mentions « à notre responsabilité par rapport à l’exploitation des deux premiers poumons forestiers du monde (forêt amazonienne et bassin du Congo) ». Enfin, Greenpeace appelle à plus de clarté en ce qui concerne le nucléaire militaire, qui n’est pas explicitement mentionné dans le programme. En conclusion, selon les analyses de Greenpeace, on peut estimer que le programme de la France Insoumise est, à ce jour, le plus en phase avec les considérations des écologistes.
Source : greenpeace.fr
NB : les analyse de Greenpeace sont susceptibles d’être mises à jour en fonction des déclarations des candidats. Tous les programmes des candidats ayant recueilli les 500 parrainages seront analysés dans les jours qui viennent.