Nous ne sommes pas des Marionnettes

“Quand on prend la peine de découvrir les ficelles, on se sent moins marionnette…”
De Robert Blondin / Le bonheur possible 

Marche pour le Climat Paris 8 décembre 2018.

C'était hier la journée mondiale climate Alarm se déroulant simultanément dans une multitude de villes à travers la planète. Les kaves se rebiffaient à celle de la capitale française, alors même que Paris est une lutte permanente depuis des semaines.

Cette mobilisation pour le climat fût la représentation exemplaire du mélange des luttes durant tout le cortège, les Gueux contre-attaquent pacifiquement en nombre et ils ont des choses à dire, mais n'ayant comme toute réponse au mieux un néant absolu ou au pire l'exact opposé des revendications, ils continuent sans relâche et organisent manifestation sur manifestation, marche sur marche, semaine après semaine, mois après mois sans quasiment plus aucune interruption depuis des mois. Et c'est pas fini.

 

Bon sang, cela ne vous alarme pas vous les politiques de voir votre peuple sans arrêt dans la rue, ne serait-il pas temps de vous remuer les méninges ? Les petits pas, ça suffit pas, ça suffit plus. L'avertissement envoyé semble pourtant limpide et sans concession. L'indignation est à la mesure du soulèvement qui se produit aujourd'hui en France. Entendez la complainte certes, mais avant tout, répondez-y !

 Alarme sociale, Alarme climat, fin du monde, fin de mois, un même combat solidaire pour ces 25 000 personnes réunies à Paris, gilet jaune, gilet vert, gilet arc en ciel, peu importe la couleur tant qu'on lutte ensemble ! Changeons le système, pas le climat.

Un autre monde n'est pas possible, un autre monde est obligatoire. 

Pas une couleur pour une lutte, mille couleurs pour mille luttes. 

Appelons les choses par leur nom, le capitalisme est la première catastrophe écologique et sociale. Cette marche pour le climat et la manifestation Gilet jaunes ne sont que les énièmes symptômes causés par un système écocidaire n'ayant que pour seul horizon les profits de quelques uns au détriment de tous les autres.

Ce samedi encore une fois, de Nation à République, sans armes, ni haine, ni violence, des milliers de gens sont venus avec l'envie de hurler haut et fort leurs revendications pour la planète et l'humanité de manière pacifique et déterminée, et il va être temps d'être entendu attentivement, d'être écouté sérieusement, d'agir promptement. 

Nous ne sommes pas des marionnettes. 

Nous avons coupé les fils de notre asservissement depuis bien longtemps mais nos médias, politiciens et autres puissants ne le découvrent que maintenant avec une stupéfaction quasi enfantine, mais avec l'enfumage habituel et réglementaire qui les caractérisent, chassez le naturel il revient à brides abattues.

Les revendications et les doléances courent les rues, les avenues, les boulevards, les villages et les villes de France. Dans toutes les bouches des manifestants, une demande semble faire l'unanimité quelles que soient les idées politiques des uns et des autres : 

Au nom de l'urgence sociale et climatique, nous voulons un référendum d'initiative populaire avec des questions ouvertes sur les sujets de l'économie, de la politique, du social et de l'écologie pour une consultation nationale afin d'organiser une réflexion globale sur la politique à appliquer dans les prochaines années au sein de notre pays. 

Nous demandons à être partie prenante dans les décisions concernant notre présent et notre futur, et non plus être oubliés dès que les élections sont terminées sans plus aucune possibilité d'intervenir durant une mandature dans les projets politiques aux mains d'un tout petit groupe. Nous demandons à ce que le dialogue et la concertation ne soient plus de vains actes jamais suivis d'effets concrets. Nous demandons à ce que des solutions collectives proposés aussi par le peuple soient mises au service de la république toute entière, et non plus juste pour le compte de quelques nantis, d'actionnaires, de multinationales et de politiciens gâvés jusqu'à la moelle du fruit de notre travail.

Oui nous les Gueux, nous demandons cela. C'est simple non ?
Cela montre bien le besoin urgent d'un peuple de participer et de vivre une réelle démocratie en mettant à la poubelle de l'Histoire un système inique dont nous ne voulons plus.

Nous ne sommes pas des marionnettes.

Les Kaves se rebiffent et on est presque de bonne humeur.