"Si l'on boit une bonne partie du contenu d'une bouteille portant l'étiquette : poison, ça ne manque presque jamais, tôt ou tard, d'être mauvais pour la santé."Alice au pays des merveilles - Lewis Carroll
Voici votre Tavernier Kaviste en train de consulter vos dossiers personnels à vous tous, mon psychiatre m'a dit qu'il voulait vous rencontrer. Tous.
Maintenant, regardez-moi bien dans les yeux, oui vous. Tous
J'ai votre attention merci à ...tous.
A présent que nous sommes installés confortablement au comptoir de la Kave, nous allons servir un petit verre de Pouilly Fuissé... Il y aura de quoi le faire tourner à... tous.
Un petit tout billet du jour accoudé au zinc pour rentrer dans un mois d'avril qui s'annonce chaud bouillant et qui commence déjà de manière intense avec le Poutine qui a décrété que les changements climatiques n'était pas à imputer à l'homme et l'autre mec au pays du Burger est en train de détruire son propre pays (et nous avec), réouverture des usines à charbon, feu vert pour tous les pipelines en chantier (et il y en avait un paquet en attente, demandez aux natives).
En fait, c'est la politique du: "j'en ai rien à foutre"
Fuck you Trump, go in hell. De la part de nous... Tous
Du fait d'un appauvrissement des variétés choisies en greffons, du greffage devenu systématique, de la déstructuration des sols, de leur mort biologique et du réchauffement climatique, la vigne est menacé à plus ou moins long terme en France. Et ça concerne même le raisin de table et bien d'autres cultures arf tout fout le camp!
Pour se détendre face à tout cela il se peut aussi qu'an comptoir il soit de bon ton de raconter une petite histoire comme celle-là:
"Un homme, dans la nacelle d'une montgolfière, ne sait plus très bien où il se trouve.
Il descend et aperçoit une femme au sol. Il descend encore plus bas et l'interpelle :
« Excusez-moi, madame, pouvez-vous m'aider, je ne sais plus où je me trouve et j'ai promis à un ami de le rejoindre à midi?»
La femme lui répond :
« Vous êtes dans la nacelle d'un ballon à air chaud, à environ 10 m du sol. Vous vous trouvez exactement à 49°, 28' et 11'' nord et 8°, 25' et 23'' est.
– Vous devez être ingénieur », dit l'homme.
« Je le suis, en effet », lui répond la femme, « mais comment avez-vous deviné ?
– Eh bien », dit-il, « tout ce que vous m'avez dit a l'air techniquement parfaitement correct, mais je n'ai pas la moindre idée de ce que je peux faire de vos informations, et, en fait, je ne sais toujours pas où je me trouve. Pour parler ouvertement, vous ne m'avez été d'aucune aide. Pire, vous avez encore retardé mon voyage ».
La femme lui répond : « Vous devez être parlementaire !
– Oui », dit-il, « comment avez-vous deviné ? »
« Eh bien, dit la femme, vous ne savez ni où vous êtes, ni où vous allez. Vous avez atteint votre position actuelle en chauffant et en brassant une énorme quantité d'air. Vous avez fait une promesse sans avoir la moindre idée de comment vous pourriez la tenir et vous comptez maintenant sur les gens situés en dessous de vous pour qu'ils résolvent votre problème. Votre situation avant et après notre rencontre n'a pas changé, mais comme par hasard, c'est moi maintenant qui, à vos yeux, en suis responsable..."
Bien sûr au zinc, il peut toujours y avoir un ancien qui a quelque chose à dire, n'est-ce pas Jean Marc:
Oui un Coup de gueule contre le cirque électoral
Avoir compris les rouages de ce cirque interdit à l’homme honnête d’y prendre part. Et pourtant, nous votons.
Le cirque électoral est distrayant, le bal des traîtres amuse plus qu’il ne scandalise et celui des ralliements ne nous fait pas d’autres effets. Principalement parce qu’on ne croit plus ni en l’intégrité des politiques ni en leur capacité à se hausser au niveau de quelques prédécesseurs historiques. Alors, nous regardons leurs déboires comme on suit une émission de télé-réalité. Quoique conscients du caractère superficiel de la mascarade médiatico-électorale, nous prévoyons tout de même, en allant voter, de lui offrir l’onction dont elle a besoin pour continuer sa besogne.
À trop se contenter de voir dans les politiciens une fine époque de marionnettistes, nous avons oublié notre qualité conséquente de marionnettes.
François Fillon, même lorsqu’il était au pire moment de ses embrouilles, a refusé de se retirer. On comprend bien pourquoi : il sait que les tempêtes médiatiques sont passagères et que les colères qu’elles provoquent, indexées au temps médiatique en mouvement, sont éphémères. Il n’avait qu’à serrer les fesses quelques semaines, le temps que tout se tasse. Et, effectivement, les choses se tassent : les médias ont relâché la bride depuis quelque temps.
Fillon, qui n’a pourtant pas changé de défense ni de discours, semble redevenir un candidat défendable aux yeux d’une partie des moutons de France qui voulaient sa tête hier encore.
C’est-à-dire que François Fillon a parfaitement conscience du caractère aléatoire de la foule, à qui l’on peut bien faire suivre n’importe quelle carotte ou abandonner n’importe quelle marotte en agitant simplement le chiffon un coup ici et un coup là. Pourtant, il cherche le vote de ces gens, de ce troupeau d’ânes sans plus aucun soubassement moral ni intellectuel, attroupement dont tout l’engagement politique n’est plus qu’une réaction circonstanciée et épidermique aux événements médiatiques. Je n’apprends rien à personne en disant que l’électeur moyen est une truffe manipulable que l’on convoque régulièrement à des scrutins auxquels il n’entend rien et à qui on fait croire (pour le flatter) que, par son vote, il va peser sur le destin du pays. Ce que je ne supporte pas/plus, c’est l’hypocrisie des candidats – tous les candidats – qui feignent de donner aux humeurs électorales une prétendue dimension historique et mystique. Alors que tous n’ont qu’une idée en tête, qui est un calcul de chimiste : capter, à un instant t, en fonction des humeurs du moment, un nombre suffisant d’électeurs le jour J. En sachant, donc, exactement que cette proportion d’électeurs dont dépend la victoire est mouvante au point de changer l’issue d’un scrutin selon qu’il se tient ce dimanche ou le dimanche prochain.
Avoir compris les rouages de ce cirque interdit à l’homme honnête d’y prendre part. Et pourtant, nous votons, massivement en général, comme nous continuons de manger des produits industriels dont on connaît la nocivité. L’homme moderne est probablement le premier de l’Histoire à prendre aussi souvent, et en connaissance de cause, les pires décisions pour lui-même. Les bourreaux n’ont plus besoin de le conduire par la force sur les lieux du supplice qui l’attend ; il s’y rend de lui-même, rigolard, et sans convocation.
Flash review sur ce qu'il s'est passé au comptoir kaviste en Mars avec les liens servis sur plateau:
Et d'autres encore, mais pas... Tous...
Bref, une soirée classique au comptoir,à débattre sans fin sur le poison d'avril qui nous attend, mais en vérité je vous le dis, l'essentiel est ailleurs, de la bonne musique, du bon vin, on se sentira beaucoup mieux comme ça.
Tous.
YES OUI KAVE !
TOUS.